Parti à la guerre sur un coup de tête, Chénier Boisvert laisse derrière lui son frère cadet, Ébène. Ce dernier, sur une mauvaise pente, a abandonné l’école et erre dans la ville avec une seule ambition : se hisser dans la hiérarchie de la criminalité.

Loin de chez lui, tourmenté par les images du front, inquiet du destin de son frère, Chénier entreprend alors un second combat : faire lire et écrire Ébène. La curieuse correspondance entre un jeune délinquant et son frère, intellectuel et témoin d’une guerre qui le dépasse, retient le premier de sombrer trop profondément dans la violence et permet au second de conserver un ancrage dans l’humanité.

Ayant pour toile de fond le Québec des années 1940, Je t’écrirai encore donne la parole à deux frères qui s’aiment et qui mèneront chacun leur bataille dans l’espoir qu’au bout de l’adolescence brille pour eux la promesse d’une vie meilleure. Grâce à un style aussi efficace que touchant et s’appuyant sur une grande connaissance de cette période, Nicolas F. Paquin visite aussi, finalement, une mémoire nécessaire pour traiter d’enjeux toujours pertinents aujourd’hui.